FRONTIERES DU PATRIMOINE : CIRCULATION DES SAVOIRS, DES OBJETS ET OEUVRES D’ART.
Le projet de recherche accueilli au Centre de recherches interdisciplinaires sur l’Allemagne, de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (CRIA, UMR 8131 du CNRS, EHESS, Paris), est soutenu par le Centre interdisciplinaire d’étude et de recherche sur l’Allemagne (CIERA) dans le cadre du programme formation recherche (PFR 2011-2013). Il s’organise autour d’un séminaire mensuel, et s’accompagne d’ateliers et d’un colloque prévus à Berlin, Londres, Paris et Poitiers.
Responsable scientifique du PFR
Nabila Oulebsir, Maître de conférences en Histoire de l’art contemporain (Histoire du patrimoine et de l’architecture), à l’Université de Poitiers, Département d’Histoire de l’art & Archéologie, Faculté de Sciences humaines et Arts.
Responsables scientifiques du séminaire mensuel
Nabila Oulebsir, Maître de conférences en Histoire de l’art contemporain (Histoire du patrimoine et de l’architecture), à l’Université de Poitiers, Département d’Histoire de l’art & Archéologie, Faculté de Sciences humaines et Arts.
Dominique Poulot, Professeur en Histoire de l’art moderne (musée et patrimoine), à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
Astrid Swenson, Lecturer en Histoire de l’Europe à Brunel University, Londres.
Laurier Turgeon, Professeur d’ethnologie à l’Université Laval, Québec, Canada.
Dans sa troisième année de fonctionnement, le séminaire Frontières du patrimoine poursuit ses réflexions entamées les années précédentes autour du déplacement des objets et œuvres d’art, tout en s’intéressant à la circulation des savoirs sur le patrimoine. Nous proposons d’analyser les contours et les limites de la notion de patrimoine matériel et immatériel, la circulation des savoirs et les débats suscités par le déplacement des objets en divers contextes (Europe, Afrique du Nord, Amériques…).
Dans une perspective transnationale et transculturelle, seront privilégiées d’une part une démarche historienne analysant les situations de conflits (guerres napoléoniennes, empires coloniaux français et britannique, les deux guerres mondiales, les décolonisations) en rapport à la question patrimoniale, induisant des mouvements d’oeuvres et d’objets, et d’autre part, une approche très contemporaine, celle du temps présent qui voit à l’échelle mondiale une reconfiguration des musées (Paris, Londres, Berlin, Alger, Montréal…) et une réorganisation de leurs collections patrimoniales impliquant un déplacement d’objets d’un lieu vers un autre, du Louvre à Abu Dhabi par exemple, y compris à l’intérieur des frontières nationales : de Paris à Marseille, à Metz ou Lens, de Dahlem au Mitte (Berlin), du Musée des Antiquités et d’Art Musulman d’Alger au Museum of Islamic Art, ou même l’inclusion d’une église à un musée comme celle d’Erksine and American au musée des Beaux-Arts de Montréal, etc.).
Outre ce phénomène de mobilité des objets qui leur fait régulièrement changer de statut et de sens (du colonial au national et transnational, de l’usage anthropologique à l’esthétique, du cultuel au culturel…), nous insisterons sur les nouveaux champs disciplinaires qui se dessinent progressivement autour de l’archéologie, l’histoire de l’art, l’histoire de l’architecture, l’histoire des sciences, l’ethnologie, etc., suscitées par l’évolution du champ patrimonial (conservation, restauration, réhabilitation, réemplois, numérisation, exposition virtuelle, bases de données…), à l’origine de l’émergence de nouveaux savoirs spécialisés.